samedi 26 juillet 2008

CHRONIQUES ESTIVALES


29 avril : date du 16ème anniversaire des émeutes de Los Angeles, déclenchées après l’acquittement des policiers responsables du passage à tabac de Rodney King. « Rising up, rising down » : traité de William T. Vollmann sur la violence à l’origine du titre de l’album. Pour leur 10ème opus, le légendaire combo hip-hop The Roots, opèrent un retour résolument politique. Le plus engagé selon leurs auteurs. Avec leur instrumentation live( basse, batterie, clavier, guitare, percussions) groovy, le groupe de Philadelphie auxt extes prolifiques attaque l’album frontalement avec une rythmique hip-hop imparable, une basse profonde assujettie d’une sonorité électro qui serpente de façon inquiétante. Le flow ne lâche pas prise, déversant une tension sur le fil. Puis celle-ci baisse, garde le groove et devient pop. Entouré de nombreux invités vocaux (Common, Mos Def, Talib kweli, Dj Jazzy Jef par exemple ou encore Patrick Stump de Fall Out boy avec lequel il compose la pop hypnotique « Birthday girl » aux allures sixties), The roots associent sens du rythme, flow impeccable, pincées de jazz, de soul, de mélodies entêtantes. Sombre, mélodieux, pop, remarquablement orchestré, « rising down » montre les racines du mal, celles qui gangrènent la société (addictions, vie de la rue, dignité difficile à garder). 20 ans après leur première rencontre, The roots démontrent qu’ils ne doivent rien à personne et proposent l’un des meilleurs rap métissé du monde.
http://www.theroots.com/


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